Dans une interview avec Claire Beaussart, RRH de l’entreprise Travaux.com, nous évoquons la problématique du stresse dans les entretiens d’embauche et surtout comment y remédier pour une efficacité maximale.
Une partie du succès de votre entretien de recrutement dépend de vous, donc de votre préparation. Alors, c’est parti pour un coaching express sur la base de vos 5 sens… et un peu plus !
1. La vue
Le repérage des lieux : vous avez bien évidemment localisé en amont l’adresse du rendez-vous. C’est un détail basique mais ça évite d’appeler le recruteur en panique parce que, je cite, « Mais Madame, l’adresse n’existe pas ! ». Ah bon ?
Votre tenue de bal. Au mieux, vous vous ajustez à votre auditoire (tips : ce n’est pas de bon ton de débarquer en costume 3 pièces pour un poste dans une startup, ni d’arborer fièrement sa paire de Stan Smith argentée pour un job dans une banque). Au pire, optez pour le passe partout : un jean, une veste, une chemise et des chaussures propres.
2. Le toucher
Parce qu’une main molle n’a jamais été plus efficace que la version « broyeur industriel », on cherche l’équilibre. Rappelez-vous que c’est la première et la dernière impression que vous laissez à votre interlocuteur !
Tripoter son stylo, faire tourner sa bague… Autant de signes manifestes de gêne, totalement compréhensibles mais néanmoins agaçants, et qui viennent, à coup sûr, parasiter la conversation. Dans la mesure du possible, limitez les accessoires qui pourraient accentuer les tribulations de vos doigts.
3. L’ouïe
Focalisés sur les expériences qu’ils souhaitent présenter au recruteur, les candidats ont tendance à oublier d’écouter et donc de comprendre ce qu’on attend d’eux. L’erreur la plus commune est de raconter sa vie en long en large et en travers, en oubliant totalement de se concentrer sur les éléments de son parcours ou de sa personnalité qui démontrent que vous correspondez à la demande de l’entreprise.
Le recruteur va par ailleurs vous livrer un grand nombre d’informations : je vous recommande grandement de prendre des notes sur le cahier que vous avez pensé à emporter, avec le stylo qui fonctionne…
4. L’odorat
Il ne faut jamais, au grand jamais, hésiter à s’interroger… soi-même ;). Il est peut-être encore temps de rectifier le tir. Et ce n’est pas une raison pour abuser du parfum. Stop, pas un pshiiit de plus, merci !
5. Le goût
Parce que ça arrive à TOUT LE MONDE, il est toujours prudent de prévoir une pastille à la menthe, juste au cas où.
NB : Les points 2, 4 et 5 sont aussi applicables aux recruteurs, y’a pas de raison !
6. Le mental votre 6ème sens
Quelle que soit votre expérience professionnelle, l’objectif est d’être en mesure de la valoriser : quelle était votre activité ? quels ont été vos résultats ? que vous a-t-on reproché ? où avez-vous été fort ? qu’avez-vous appris ?
En mettant en perspective vos leçons professionnelles, vous leur donnerez toute la valeur qu’elles méritent !
Entraînez-vous à raconter votre histoire jusqu’à ce que vous soyez à l’aise. D’abord devant le miroir, puis auprès d’une personne critique et bienveillante.
7. L’intuition
Un bon entretien de recrutement n’est pas un interrogatoire mais un échange entre deux parties. Vous avez le droit, voire le devoir de poser des questions ! Réfléchissez aux facteurs que vous considérez comme important dans votre travail et assurez-vous de les évoquer lors de votre entretien.
Alors ? Avez-vous un bon feeling avec la culture de l’entreprise ? Vous voyez-vous bosser avec ce manager ? Fiez-vous à votre instinct !
Par ailleurs, si vous ne supportez pas certaines ambiances de travail ou si vous avez une façon particulière de manager, mieux vaut le dire tout de suite plutôt que de laisser son futur manager le découvrir pendant la période d’essai.
Vous travestir pour obtenir un poste est loin d’être une solution. Et en plus, ça se voit, surtout quand vous n’êtes pas rompu à l’exercice de l’entretien 🙂
Recruteurs, je vous invite à lire cet article sur la place de l’intuition dans vos recrutements.
Même si l’exercice de l’entretien est plus stressant pour certains que pour d’autres, il vaut mieux s’y préparer sérieusement. Maintenant, peu importe l’issue de ce prochain rendez-vous, vous avez programmé votre mental pour gagner la course, aujourd’hui ou demain !
Allez, on enlève son manteau (même s’il ne fait pas chaud), on pose son sac au sol, on se redresse et hop c’est parti !
– By Claire Beaussart –